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Un tableau… Un prix… ?!

Colorada

Il y a 2 ans je faisais mon premier article expliquant le “Un tableau… Un prix…?!” . Depuis le COVID est passé par là, et de nombreuses choses ont changées…

Je vais donc reprendre mon ancien article en y apportant les modification nécessaires …

On s’interroge souvent sur le comment et le pourquoi je fixe mes prix ? Moi même il m’a fallu très longtemps avant de me décider à donner tel prix à tel tableau, et tel prix à un autre.

Souvent certaines personnes s’interrogent et viennent m’aborder en me disant « C’est trop beau ce que vous faites, mais malheureusement je n’ai pas les moyens de m’offrir de telles toiles, ce n’est pas dans mon budget». Je comprends et j’ai conscience qu’une toile à 150 ou à 200 euros ne peut pas être dans le budget de tout le monde.

Mais qu’est ce qui fait qu’un tableau a un prix élevé ? Et qu’est ce qui fait qu’un autre sera beaucoup plus abordable?

C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé d’être transparente avec vous, et de vous en dire plus sur ce qui fait que tel tableau est à 30 euros, et tel tableau est à 200 euros. Et puis, peut-être que cela pourrait intéresser des néo-artistes, en quête de comment et de pourquoi, et qui cherchent à se lancer, sans trop savoir dans quelle direction aller…

Quand je vends un tableau à 200 euros, on me dit « ouah, c’est super, tu as gagné 200 euros » ! Mais la réalité est toute autre… Il y a maintenant plus de 5 ans, j’ai décidé de devenir autoentrepreneur. A l’époque, je ne vendais aucun tableau ou presque, seulement à mes proches. Et puis un jour j’ai voulu faire une expo dans un salon de loisirs créatifs, et pour cela il me fallait avoir un statut, un numéro SIREN/SIRET. C’est alors que j’ai décidé d’être autoentrepreneur pour être dans la légalité si jamais je venais à vendre plus de tableaux…

De 3 tableaux vendus par an, je suis passée à 10 puis à 50 et désormais à plus de 150… Mais 50 tableaux vendus à 150 euros en moyenne… Ça ne fait pas 7500 euros dans ma poche… Voyons ça de plus près :

1. La toile

Lorsque je décide de faire un tableau, il me faut d’abord choisir une toile… Petite ? Grande ? Plusieurs toiles pour faire un polyptyque ?
Cette différence de choix, va évidemment faire une différence de prix d’achat…

Selon le format, la qualité (toile en coton, toile en lin, toile 3D…), le prix sera forcément différent. Ainsi des petites toiles en coton peuvent coûter 4 ou 5 euros, tandis que des grandes toiles en lin, de qualité moyenne, peuvent coûter 30 ou 40 euros (et encore, je ne vous parle pas de toiles de qualité extra, où les prix s’envolent…)

Et en cette période d’inflation que tout le monde connait, les matériaux de beaux arts n’échappent pas à la règle… Ainsi certaines de mes toiles chez mon fournisseur habituel ont doublé!! Oui oui je dis bien doublé!! J’ai décidé pour autant de ne pas augmenter mes tarifs.

 


 

2. Les fournitures

Une fois la toile choisie, reste à peindre dessus. Pour peindre, outre de l’inspiration, à moins de peindre avec ses doigts, un artiste a besoin de fournitures diverses et variées. De la peinture bien évidemment (là encore selon les marques, on en trouve à tous les prix, mais pour de la qualité correcte, avec une bonne tenue, il faut désormais compter 5 ou 6 euros les 120ml, pour ma part, j’adore les marques Amsterdam, Liquitex et Lefranc Bourgeois), des pinceaux et des couteaux (qu’il faut laver avec un savon spécial, qui s’usent, qui se cassent…), et d’autres matériaux tels que du gesso, du liant, de la peinture 3D, des matières multi effets, ou encore du sable, et des feutres Posca… Tous ces matériaux, ont aussi un cout.

Une fois le tableau fini, il faut le vernir, pour le protéger. Le protéger de la poussière, du soleil, et pour qu’il dure le plus longtemps possible dans le temps, sans que les couleurs ne se fanent. Et le vernis, ce n’est pas ce qu’il y a de moins cher… Bien au contraire ! Pour ma part, j’apprécie énormément le vernis en bombe brillant de la marque Sennelier (pour lequel il faut désormais compter 15 euros la bombe de 400ml, avec laquelle je fais 3 tableaux de taille moyenne).

 


 

3. Les frais

Si le tableau trouve preneur, il sera vendu sur mon site internet. Cela engendre des frais :

  • Les frais bancaires : Tout d’abord des frais bancaires. A chaque vente, que vous payez par carte bancaire, des frais me sont décomptés. Ces frais sont environ de 2% du prix de vente.
  • Les frais de port : Pendant 4 ans les frais de port étaient offerts et inclus dans le tarif… Ce qui me générait 2 problèmes:
    – un problème d’économie… Les tarifs des frais de ports ne cessent d’augmenter, et n’ayant pas de remise chez Mondial relay, colissimo, ou autres, je perdais en revenu (d’autant que les impôts me prennent 25% sur le prix de vente (qui comprenais donc les frais d’envoi).
  • – un problème de cohérence… En effet, certaines personnes m’achetaient des toiles et pour autant habitent près de chez moi, et payaient le même prix que ceux pour qui les frais de port étaient “offerts”… Pas logique me direz-vous?! Je suis bien d’accord, c’est pourquoi les frais de port ne sont plus offerts, mais sont à rajouter. Ainsi, les tarifs de mes toiles ont diminué de la valeur (ou plus) des frais de port qu’ils générent.

Je pourrais aussi envisager de faire des tableaux beaucoup plus grands, mais là… Comment vous dire… Il faut compter minimum 150 euros rien que pour l’envoi d’un tableau grand format (du 100×100, ou du 120×80 par exemple) via UPS. Et je pense que personne (ou très peu de personnes) sont prêts à mettre un tel tarif… Et ma vision des choses, c’est que l’art doit pouvoir être accessible à tout le monde!

4. L’emballage

Une fois le tableau vendu, il me faut bien évidemment l’emballer et le protéger pour qu’il arrive à destination en parfait état.
Là encore, cela nécessite de nombreux éléments : du carton pour l’emballer, du papier bulle, du scotch de masquage pour fermer le papier bulle, du scotch d’emballage pour fermer le carton, du scotch fragile, du papier pour les divers documents.

Et pour ceux et celles qui ont déjà reçu un de mes tableaux, ils savent qu’à l’intérieur du colis, j’y glisse une carte de visite, un certificat d’authenticité, une facture…
Tout cela encore une fois a un cout.

 


 

5. Le site internet

Il existe plusieurs genres de sites : les sites « vitrine », qui font office de galerie pour les artistes, permettant ainsi à l’artiste de présenter son travail, et les sites « e-commerce », qui en plus d’être une galerie permettent aussi de gérer des ventes en ligne.

N’étant pas informaticienne de métier, autant vous dire, que ce n’est pas moi qui ai créé mon site. Il a donc fallu faire appel à un web-designer. Ces frais sont à prendre en compte pour toute personne qui souhaite se lancer. Par chance, je n’ai pas eu ce genre de frais à dépenser, mon conjoint étant plutôt trés doué dans le domaine. Je ne peux donc pas vous dire le montant que cela pourrait coûter.

En revanche, il reste des frais auxquels je ne peux échapper, des frais annuels en rapport avec le site : des frais d’hébergement (cela varie entre 60 et 80 euros à l’année), ainsi que des frais de nom de domaine (10 euros par an).

 


 

6. Le statut d’autoentrepreneur

Ce statut, comme tout statut de « patron » fait qu’il y a des charges à payer.
Les premières, ce sont des charges fixes ; à savoir la taxe foncière. Bien que peignant dans ma maison dont une pièce a été consacrée à ma peinture et me fait office “d’atelier”, dans une petite pièce, je dois payer une taxe foncière pour cette pièce… Et ce tarif est fixe… environ 200 euros, et ce, que je vende 0 tableau ou 50 tableaux, que je ne vende pour 0 euros, ou pour 9999 euros. Autant vous dire, qu’au début, je peignais en négatif…

Et puis il y a les charges plus mobiles. Sur chaque vente, l’urssaf prend environ 13% de ma vente.
Auquel il faut rajouter 0.3% de taxe de formation (personnellement je n’en ai jamais vu la couleur…mais je la paye quand même !)

Enfin, je suis certes auto-entrepreneur, mais je suis surtout artiste. Et de ce fait, je dois en plus, me déclarer en tant qu’artiste auteur. Là encore, ce sont environ 13% que je paye sur mes ventes chaque trimestre.

Soit plus de 26% au total de charges mobiles, auxquelles on rajoute les charges fixes.

 


7. Le temps

Et puis enfin, une fois que tout cela est payé, je peux enfin me récupérer un peu d’argent pour moi… Mais cet argent, peut être considéré ni plus ni moins que le temps passé à faire tout cela. Le temps qui s’est écoulé entre le moment où j’ai été en boutique acheter ma toile et mes fournitures, et le moment où j’ai déposé votre tableau pour qu’il vous soit livré. Et ce temps vous vous en doutez se compte bel et bien en heures… Par chance, c’est du temps passé à faire ce que j’aime…

En moyenne, du début jusqu’à la fin il faut compter 5h pour un tableau. Bien évidemment, les touts petits me prennent moins de temps, et c’est aussi pour ça qu’un petit tableau coute 30 ou 50 euros, là où des très grands coutent 400 euros, puisqu’il me faut parfois plusieurs journées pour les faire (avec les différents niveaux de séchage).

En résumé

Histoire de mieux comprendre, et ce de manière synthétique, voici un exemple concret. Prenons l’exemple d’un tableau moyen à 160 euros, en 40×80 en toile coton 3D :
– Prix de la toile : 15 euros
– Prix moyen des fournitures : 15 euros
– Frais bancaires  : environ 3 euros
– Frais d’emballage : 5 euros
– Impôts (les fameux 26%) : 42 euros

Les prix concernant les fournitures sont moyen, parfois cela coûte plus cher, parfois moins cher. Après avoir enlevé tous ces frais, il reste 80 euros qui sont réellement pour moi (un peu moins si on compte aussi des frais du site, de la taxe foncière et de tout ce que je n’ai pas compté dans cet exemple), soit 50% du prix d’achat du tableau. C’est un peu comme si vous considériez que les 160 euros est votre salaire brut, et que les 80 euros correspondent à votre salaire net (après avoir enlevé toutes les charges).

Alors bien sûr, 80 euros, c’est énorme (et c’est encore plus énorme quand on sait que la peinture est ma passion et mon exutoire…), mais de vous à moi, il faudrait que je vende beaucoup plus de tableaux pour en faire mon métier. Peut-être qu’un jour je pourrai être fière de dire que c’est le cas ^^ et ce sera grâce à vous !!

Tempus

En conclusion

La peinture est avant tout une passion, et j’ai par chance, l’occasion de faire en sorte que ce soit une passion qui ne me coûte pas d’argent, mais qui au contraire m’en rapporte un peu. Et cela, c’est grâce à vous, toujours plus nombreux, qui me faites confiance pour décorer vos intérieurs, vos cabinets dentaires ou pour faire des cadeaux à vos proches. Grâce à vous, qui croyez en moi, et qui appréciez mon travail et mes tableaux.

Donc pour l’instant, je vais continuer mon métier de pharmacienne, et je vais aussi continuer de créer, de mettre de la couleur sur mes toiles, parce que plus qu’une passion, la peinture est quelque chose qui me permet de me changer les idées, un vrai exutoire ! En gardant en tête, pourquoi pas (l’espoir fait vivre, n’est-ce pas), qu’un jour viendra, où je ferai de ma passion mon métier… Les cartes sont entre vos mains (et un peu dans les miennes quand même ^^).

Winterwave
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Du nouveau dans la livraison !

Little Happiness 1

Afin de rester cohérente, j’ai décidé de changer ma politique de livraison!

Désormais la livraison n’est plus gratuite MAIS les tarifs de mes tableaux ont baissé (et pour la majorité bien plus que le coût de la livraison).

Ainsi:

– vous avez désormais le choix entre Mondial Relay et Colissimo pour la majorité des tableaux (un tarif différent selon le tableau et selon le mode de livraison choisi allant de 5 à 14 euros)

– certains tableaux aux formats hors normes restent en livraison Chronopost à 30 euros

– ceux qui souhaitent retirer le tableau en main propre aux alentours de chez moi dans le sud des Landes, n’ont plus à payer le même tarif que ceux qui avaient la livraison comprise dans le prix (la fameuse cohérence dont je parlais au début)

Pour vous, cela ne change rien, si ce n’est une baisse des tarifs de mes tableaux et plus de choix dans la livraison !

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Un tableau… Un prix… ?!

On s’interroge souvent sur le comment et le pourquoi je fixe mes prix ? Moi même il m’a fallu très longtemps avant de me décider à donner tel prix à tel tableau, et tel prix à un autre.

Récemment certaines personnes sont même venues m’aborder en me disant « C’est trop beau ce que vous faites, mais malheureusement je n’ai pas les moyens de m’offrir de telles toiles, ce n’est pas dans mon budget». Je comprends et j’ai conscience qu’une toile à 150 ou à 200 euros ne peut pas être dans le budget de tout le monde.

Mais qu’est ce qui fait qu’un tableau a un prix élevé ? Et qu’est ce qui fait qu’un autre sera beaucoup plus abordable?

Window
The Complete

C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé d’être transparente avec vous, et de vous en dire plus sur ce qui fait que tel tableau est à 30 euros, et tel tableau est à 200 euros. Et puis, peut-être que cela pourrait intéresser des néo-artistes, en quête de comment et de pourquoi, et qui cherchent à se lancer, sans trop savoir dans quelle direction aller…

Quand je vends un tableau à 200 euros, on me dit « ouah, c’est super, tu as gagné 200 euros » ! Mais la réalité est toute autre… Il y a maintenant plus de 3 ans, j’ai décidé de devenir autoentrepreneur. A l’époque, je ne vendais aucun tableau ou presque, seulement à mes proches. Et puis un jour j’ai voulu faire une expo dans un salon de loisirs créatifs, et pour cela il me fallait avoir un statut, un numéro SIREN/SIRET. C’est alors que j’ai décidé d’être autoentrepreneur pour être dans la légalité si jamais je venais à vendre plus de tableaux…

De 3 tableaux vendus par an, je suis passée à 10 puis à 50… Mais 50 tableaux vendus à 150 euros en moyenne… Ça ne fait pas 7500 euros dans ma poche… Voyons ça de plus près :

1. La toile

Lorsque je décide de faire un tableau, il me faut d’abord choisir une toile… Petite ? Grande ? Plusieurs toiles pour faire un polyptyque ?
Cette différence de choix, va évidemment faire une différence de prix d’achat…

Selon le format, la qualité (toile en coton, toile en lin, toile 3D…), le prix sera forcément différent. Ainsi des petites toiles en coton peuvent coûter 4 ou 5 euros, tandis que des grandes toiles en lin, de qualité moyenne, peuvent coûter 30 ou 40 euros (et encore, je ne vous parle pas de toiles de qualité extra, où les prix s’envolent…)


2. Les fournitures

Une fois la toile choisie, reste à peindre dessus. Pour peindre, outre de l’inspiration, à moins de peindre avec ses doigts, un artiste a besoin de fournitures diverses et variées. De la peinture bien évidemment (là encore selon les marques, on en trouve à tous les prix, mais pour de la qualité correcte, avec une bonne tenue, il faut compter 4 ou 5euros les 120ml, pour ma part, j’adore les marques Amsterdam, Liquitex et Lefranc Bourgeois), des pinceaux et des couteaux (qu’il faut laver avec un savon spécial, qui s’usent, qui se cassent…), et d’autres matériaux tels que du gesso, du liant, de la peinture 3D, des matières multi effets, ou encore du sable, et des feutres Posca… Tous ces matériaux, ont aussi un cout.

Une fois le tableau fini, il faut le vernir, pour le protéger. Le protéger de la poussière, du soleil, et pour qu’il dure le plus longtemps possible dans le temps, sans que les couleurs ne se fanent. Et le vernis, ce n’est pas ce qu’il y a de moins cher… Bien au contraire ! Pour ma part, j’apprécie énormément le vernis en bombe brillant de la marque Sennelier (pour lequel il faut compter 13 euros la bombe de 400ml, avec laquelle je fais 3 tableaux de taille moyenne).


3. Les frais

Si le tableau trouve preneur, il sera vendu sur mon site internet. Cela engendre des frais :

  • Les frais bancaires : Tout d’abord des frais bancaires. A chaque vente, que vous payez par carte bancaire ou par Paypal, des frais me sont décomptés. Ces frais varient entre 1.5% et 3.2% du prix de vente, selon le moyen de paiement choisi.
  • Les frais de port : Sur mon site, la livraison est gratuite. Mais je n’ai pas de remises chez Chronopost ou Mondial Relay. Ce qui signifie que j’ai choisi de les garder à ma charge.

Pour Mondial Relay, les frais varient entre 5 et 10 euros, selon le poids du tableau. Mais seuls des tableaux de petite taille, ou de taille moyenne sont acceptés (longueur maximale autorisée de 100cm, mais avec certaines conditions…)

Pour les autres, je suis obligée de les envoyer via Chronopost. Et là, les frais sont beaucoup plus élevés, puisqu’ils coûtent plus de 20 euros (25 euros en moyenne). Je pourrais aussi envisager de faire des tableaux beaucoup plus grands, mais là… Comment vous dire… Il faut compter minimum 150 euros rien que pour l’envoi d’un tableau grand format (du 100×100, ou du 120×80 par exemple) via UPS.

4. L’emballage

Une fois le tableau vendu, il me faut bien évidemment l’emballer et le protéger pour qu’il arrive à destination en bon état.
Là encore, cela nécessite de nombreux éléments : du carton pour l’emballer, du papier bulle, du scotch de masquage pour fermer le papier bulle, du scotch d’emballage pour fermer le carton.

Et pour ceux et celles qui ont déjà reçu un de mes tableaux, ils savent qu’à l’intérieur du colis, j’y glisse une carte de visite, un certificat d’authenticité…
Tout cela encore une fois a un cout.


5. Le site internet

Il existe plusieurs genres de sites : les sites « vitrine », qui font office de galerie pour les artistes, permettant ainsi à l’artiste de présenter son travail, et les sites « e-commerce », qui en plus d’être une galerie permettent aussi de gérer des ventes en ligne.

N’étant pas informaticienne de métier, autant vous dire, que ce n’est pas moi qui ai créé mon site. Il a donc fallu faire appel à un web-designer. Ces frais sont à prendre en compte pour toute personne qui souhaite se lancer. Par chance, je n’ai pas eu ce genre de frais à dépenser, mon conjoint étant plutôt trés doué dans le domaine. Je ne peux donc pas vous dire le montant que cela pourrait coûter.

En revanche, il reste des frais auxquels je ne peux échapper, des frais annuels en rapport avec le site : des frais d’hébergement (cela varie entre 60 et 80 euros à l’année), ainsi que des frais de nom de domaine (10 euros par an).


6. Le statut d’autoentrepreneur

Ce statut, comme tout statut de « patron » fait qu’il y a des charges à payer.
Les premières, ce sont des charges fixes ; à savoir la taxe foncière. Bien que peignant dans mon appartement, dans une toute petite pièce, je dois payer une taxe foncière pour cette pièce… Et ce tarif est fixe… environ 200 euros, et ce, que je vende 0 tableau ou 50 tableaux, que je ne vende pour 0 euros, ou pour 9999 euros. Autant vous dire, qu’au début, je peignais en négatif…

Et puis il y a les charges plus mobiles. Sur chaque vente, l’urssaf prend environ 13% de ma vente.
Auquel il faut rajouter 0.3% de taxe de formation (personnellement je n’en ai jamais vu la couleur…mais je la paye quand même !)

Enfin, je suis certes auto-entrepreneur, mais je suis surtout artiste. Et de ce fait, je dois en plus, me déclarer en tant qu’artiste auteur. Là encore, ce sont environ 13% que je paye sur mes ventes chaque trimestre.

Soit plus de 26% au total de charges mobiles, auxquelles on rajoute les charges fixes.


7. Le temps

Et puis enfin, une fois que tout cela est payé, je peux enfin me récupérer un peu d’argent pour moi… Mais cet argent, peut être considéré ni plus ni moins que le temps passé à faire tout cela. Le temps qui s’est écoulé entre le moment où j’ai été en boutique acheter ma toile et mes fournitures, et le moment où j’ai déposé votre tableau pour qu’il vous soit livré. Et ce temps vous vous en doutez se compte bel et bien en heures… Par chance, c’est du temps passé à faire ce que j’aime…

En moyenne, du début jusqu’à la fin il faut compter 5h pour un tableau. Bien évidemment, les touts petits me prennent moins de temps, et c’est aussi pour ça qu’un petit tableau coute 30 ou 50 euros, là où des très grands coutent 200 euros.

En résumé

Histoire de mieux comprendre, et ce de manière synthétique, voici un exemple concret. Prenons l’exemple d’un tableau moyen à 150 euros, en 40×80 en toile coton 3D :
– Prix de la toile : 13 euros
– Prix moyen des fournitures : 15 euros
– Frais de port (via mondial relay pour ce format) : 7 euros
– Frais bancaires (prix moyen ne sachant pas si l’acheteur paye en CB ou par Paypal) : 3 euros
– Frais d’emballage : 5 euros
– Impôts (les fameux 26%) : 40 euros

Les prix concernant les fournitures sont moyen, parfois cela coûte plus cher, parfois moins cher. Après avoir enlevé tous ces frais, il reste 67 euros qui sont réellement pour moi (un peu moins si on compte aussi des frais du site, de la taxe foncière et de tout ce que je n’ai pas compté dans cet exemple), soit 45% du prix d’achat du tableau. C’est un peu comme si vous considériez que les 150 euros est votre salaire brut, et que les 67 euros correspondent à votre salaire net (après avoir enlevé toutes les charges).

Alors bien sûr, 67 euros, c’est énorme, mais de vous à moi, il faudrait que je vende beaucoup plus de tableaux pour en faire mon métier. Peut-être qu’un jour je pourrai être fière de dire que c’est le cas ^^

Tempus

En conclusion

La peinture est avant tout une passion, et j’ai par chance, l’occasion de faire en sorte que ce soit une passion qui ne me coûte pas d’argent, mais qui au contraire m’en rapporte un peu. Et cela, c’est grâce à vous, toujours plus nombreux, qui me faites confiance pour décorer vos intérieurs, vos cabinets dentaires ou pour faire des cadeaux à vos proches. Grâce à vous, qui croyez en moi, et qui appréciez mon travail et mes tableaux.

Donc pour l’instant, je vais continuer mon métier de pharmacienne, et je vais aussi continuer de créer, de mettre de la couleur sur mes toiles, parce que plus qu’une passion, la peinture est quelque chose qui me permet de me changer les idées, un vrai exutoire ! En gardant en tête, pourquoi pas (l’espoir fait vivre, n’est-ce pas), qu’un jour viendra, où je ferai de ma passion mon métier… Les cartes sont entre vos mains (et un peu dans les miennes quand même ^^).

Dragonfly
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L’envers du décor

Tout artiste quel qu’il soit, et quelque soit son art, doit avoir une pièce bien à lui pour créer, se concentrer, s’évader… Mais parfois, faute de place on fait comme on peut ^^

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous montrer l’envers du décor… Les coulisses… Mon stockage, mes réserves, mes toiles, mes peintures… Alors, bienvenue dans mon monde, où mes peintures côtoient tous les jours mes nombreux livres, et mon espace informatique !

Créer, c’est avant tout avoir un support, des toiles d’avance. Parce que parfois, une idée de tableau survient d’on ne sait où, d’un rêve nocturne, d’une image, d’un ressenti, d’une envie… Et à cet instant précis, l’artiste a souvent besoin d’épancher son désir de création instantanément. Et quoi de plus frustrant que de ne pas avoir ce qu’il faut pour créer… Manquer de la toile dont on a besoin, du format qui nous plait, des couleurs qui nous inspirent…

C’est pourquoi de mon côté, j’ai très souvent un stock incommensurable de toiles… Et bien que cela fasse rire certaines personnes, pour le coup, en cette période compliquée de confinement où il est difficile de s’approvisionner en quoique ce soit, ma manie de stocker (bien connue de mon entourage) m’aura servi et m’aura permis de créer de nombreux tableaux, me permettant ainsi de m’évader et de me changer les idées !

Mais que serait un tableau sans peinture ?

Et les couleurs, vous vous en doutez, c’est mon dada, c’est ce qui me permet je l’espère de me différencier ! J’aime les couleurs, elles donnent un sens à la vie, elles donnent le sourire ! Que ce soit sur un tableau de peinture, dans une assiette que l’on s’apprête à dévorer, dans un bouquet de fleurs que l’on vient de ramasser… Les couleurs aiguayent nos vies, en tout cas, elles aiguayent la mienne !

Mais la peinture il faut bien l’étaler ! Que ce soit grâce à un pinceau, un couteau, un spalter, une brosse à dent, du papier bulle, du papier plastique… Pour créer un tableau, il faut parfois de nombreux « ustensiles » pour laisser libre court à la création, à l’imagination.

Puis vient la finition… Il faut protéger le tableau et le faire resplendir ! Faire éclater les couleurs que l’on a pris soin d’appliquer sur la toile… Et quoi de mieux qu’un vernis brillant ! Certains préfèreront un vernis mat, d’autre un vernis plus satiné… Chaque artiste aura sa préférence, et c’est ce qui le rendra unique ! Pour ma part, rien de tel qu’un vernis brillant, pour justement faire briller les couleurs, leur donner de la force et de l’éclat.

Puis lorsqu’un tableau est fini, il faut le stocker, en attendant qu’il trouve une maison, un cabinet médical, ou tout simplement un nouveau lieu de vie…

Pour ma part, j’ai décidé d’emballer tous mes tableaux sans exception dans du papier bulle, une fois qu’ils sont faits. Ils sont ainsi protégés de la poussière et des autres tableaux, et peuvent attendre patiemment de trouver un nouvel acquéreur.

Une chose est sûre, si la vie nous apprend quelque chose (et encore plus en ces temps-ci), c’est de la croquer à pleines dents !